Cher Monsieur Marcel Benedék

Je vous remercie de votre aimable lettre. J’ai quelques hontes à vous occuper si longuement de mes oeuvres.

Je pense que je livrerai à l’éditeur français le manuscrit du 3e volume de l’Âme enchantée, au printemps prochain. J’en ai suspendu le travail, pour écrire d’autres oeuvres qui me pressaient. Je le reprends maintenant.

Je fais un petit voyage musical en Allemagne. Je viens du Händel musikfest de Leipzig, et après une visite à Weimar, j’entends à Köln le Musikfest rhénan. Excusez, je vous prie, ces lignes hâtives écrites en voyage, et croyez à mon cordial dé[ ?]

Romain Rolland