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Franco-Hungarian Literary Relations

SA002

Budapest
Date: 15-10-1985
Language: French
Repository: Petőfi Museum of Literature
Document type: Typed letter
Publisher: Tüskés Anna (01-09-2017)
Folio number: 1

Cher Ami,

j’ai bien reçu votre lettre du 18/9. Je ne sais pas qui est Mme Sieffert. Une personne de CORVINA ? J’ai cherché M. Bart, le directeur, hier, mais il est à Francfort, bien entendu. Vous avez raison : la grande vogue est bien aux évocations historiques, ici ; comme en France... Quant aux droit d’auteur, je trouve que vous êtes bien généreux ; en tout cas, j’ai fait par de votre geste à M. Domokos, directeur des Editions EUROPA. Mon ami Lator, chef de la section romane, voulait confier la traduction à mon fils aîné (Guy), hélas, celui-ci ne pouvait l’accepter dans les délais rapides désirés par l’éditeur. On est en train de chercher un autre traducteur...

Je partirai le 6 novembre ; je ferai une conférence (HUGO ET LES HONGROIS ; donc la même que je dois faire ici, à l’Institut Français, le 21 octobre / le 21 novembre à l’Institut Hongrois et je la répéterai, en hongrois, dans le Cercle des Amis de la Langue et de la Culture Hongroises, présidé par le peitre {Michel Kemény|}, le 25 ; je rentrerai le 26. 5 jours me sont payés par le Ministère de la Culture de Hongrie ; pour le reste, je dois me débrouiller comme je peux, il n’est donc pas hélas ! question de pousser jusqu’à Aix comme vous me l’y invitez si amicalement... Je regrette infiniment l’accident de santé qui m’avait empêché d’y aller en 82, quand le Quai m’aurait couvert les frais... Quant à vous, cher ami, est-il hors de question que vous veniez à Paris ? Normalement, on aurait dû vous inviter, ou plutôt qui de droit vous aurqit dû associer à la délégation française, présidée par F.-R. Bastide, qui participe au Forum, délégation qui comprend mon ami E. Roblès, ainsi que R. Debray et, paraît-il, l’écrivain Jean-Pierre Rémy. (Je compte sur votre habituelle gentillesse pour m’envoyer les coupures concernant le Forum !)

Je ne suis toujours pas plus avancé avec mes recherches concernant FISER ; c’est mon « agent » parisien, mon bon ami Bernard Le Calloc’h qu’y mène l’enquête ; le Ministères des Anciens Combattants n’a pas encore répondu (j’ai prié d’intervenir monautre ami : Yves de Daruvar, ancien gouverneur des Colonies, compagnon de la Libération ; le connaissez-vous ?) ; quant à Nanterre et la Sorbonne on ne trouve pas le dossier.

Vous m’aviez dit dans votre précédent lettre (non datée) pourquoi vous n’aviez pas entretenu des rapports avec les sociaux-démocrates ; je comprends parfaitement votre réserve. Quant à votre ouvrage : Rencontre avec l’Allemagne hélas ! je ne le connais pas.

Je suis soulagé : j’ai enfin remis mon manuscrit hier aux Ed. Magveto : « Franczia tűkör » (avec cz et ű). 45 auteurs y sont présents. Je vous joins une étude qui est un produit adjacent de cette vaste anthologie. J’ai remanié mon Saint-Ex, à la demande des Ed. de la Jeunesse « Mora » ; j’espère qu’il pourra paraître l’an prochain, ainsi que mon guide de la Hongrie en français (Voyage au pays des Magyars) ; la sélection du Temps immobile de mon ami Cl. Mauriac est terminé aussi. Pour l’instant, je n’ai aucun bouquin sur le chantier, je n’écris donc que des articles. Hier soir, j’ai participé à une émission de Radio Kossuth (pouvez-vous la capter ?), dans le cadre d’une série qui évoque, avec une illustration musicale contemporaine, toute l’Histoire de ce siècle ; j’ai parlé du printemps 36, du Front Popu et 140n faisait entendre quelques extraits des discours de Déat, de Marquet, de Blum, de Duclos et de Thorez, ainsi qu’une chanson de la Miss... Cela ne nous rajeunit pas...

Quand j’avais appris, le 4 juillet, que Simon de Beauvois deveait venir, je lui ai éxcrit illico ; elle vient de me répondre enfin ; elle dit qu’elle était venue en effet, a passé dix jours incognito et qu’elle a trouvé « Buda merveilleux » et « le pays tout entier étonnant de prospérité » ; qu’en pensez-vous ?

Je vous joins une coupure de Ruffy sur un sujet qui vous intéresse.

Si vous voulez me contacter à Paris, sachez que l’Institut Hongrois saura me joindre : 7, rue de Talleyrand, tél. : 4 555.23/82 ou 86.

Je déjeune après-demain chez votre ambassadeur qui doit me remettre enfin la distinction que vous savez.

Tisztelő hive

Pièces jointes.