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Franco-Hungarian Literary Relations

LAP044

3, rue David d’Angers à Paris 19 (Seine)
Date: 17-02-1963
Language: French
Repository: Petőfi Museum of Literature
Document type: Typed letter
Publisher: Tüskés Anna (21-08-2017)
Folio number: 1

Cher Ami,

Merci de votre aimable demande de spécimen de la modeste « Slas » que vous m’avez adressée le 31 décembre 62 et à laquelle je vous prie de vouloir bien m’excuser de répondre avec tant de retard.

Notre publication n’est certes pas une affaire commerciale et je ne puis que lui consacrer que mes très (et trop-hélas) heures de loisirs. Vous comprendrez aisément que je suis débordé et assez fatigué par le surcroit de travail ainsi occasionné. A tel point que j’ai du passer, provisoirement je l’espère, le flambeau à mon rédacteur en chef qui avec une équipe de jeunes camarades affectue tout le travail technique de réalisation des numéros que j’ai fait seul jusqu’à ce numéro que je vous adresse par courrier séparé (il s’agit d’un numéro spéciale ; j’espère néanmoins qu’il vous plaira. Le numéro 9 – ordianire – que vient de sortir l’ami Cosem ne me donne certes pas satisfaction, tant par sa présentation que par les nombreuses fautes qu’il contient. Si vous désirez donc recevoir un numéro ordianire, veuillez en faire la demande à Cosem de ma part.

Je souhaite que vous soyez un jeune et que vous écriviez, dans ce cas vous serez accueilli très sincèrement au sein de nos amis. Certes, nous avons bien du mal à tenir le coup, ce qui nous manque le plus ce sont évidemment les abonnés. Et « S.L.A.S. » ne peut encore qu’être tiré à la ronéotypie, mais nous espérons très bientot pouvoir la sortir imprimée ! Nous ne pouvons pas nous lancer dans une campagne de publicité onéreuse et d’autre part, les nombreux journaux auxquels nous faisons un service de presse de chacun de nos numéros demeurent dans le silence le plus complet à notre égard : il est vrai que « S.L.A.S. » est bien modeste et qu’elle contient des imperfections, mais enfin, il est difficile de « tenir le coup » et pourtant, nous faisons tous notre possible pour que notre revue vive et demeure.

Je serais très heureux de vous lire et connaitre vos impressions sur ce dernier numéro qui m’a bien pris du temps et de l’argent, mais quelle satisfaction morale pour moi de faire connaitre nos jeunes amis et collaborateurs tant en France qu’à l’étranger.

Il se peut qu’un jour nous nous rencontrions à Paris pour faire connaissance et parler de tout ce qui peut nous intéresser. Qu’en pensez-vous, j’y vais assez souvent.

Je joins une notice concernant nos numéros précédents afin que vous puissiez avoir une idée de ce que nous avons fait jusqu’à présent.

Dans l’attente du plaisir de vous lire, ce que j’espère bien faire d’ici peu, veuillez agréer, cher Ami, l’expression de mes meilleurs sentiments.

P.-S. : Dans le cas où vous écririez (poèmes ou autres), soyez aimable de me faire parvenir de vos textes. Je les enverrai à Cosem, après lecture en vue de publication éventuelle dans nos pages, si vous êtes intéressé. Cependant je tiens à vous dire qu’étant donnée notre modeste situation, nous ne rétribuons évidemment pas nos amis et collaborateurs. Comment pourrions-nous le faire d’ailleurs. Nous demeurons entre amis !

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