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Franco-Hungarian Literary Relations

SA040

34240 Lamalou-les-Bains,Villa Elian.
Date: 20-08-1984
Language: French
Repository: Petőfi Museum of Literature
Document type: Typed letter
Publisher: Tüskés Anna (26-10-2017)
Folio number: 1

Cher ami,

avec un énorme retard, je vous écris après avoir lu votre article dans És du 23 juin dernier que les PTT français ont enfin daigné me faire arvenir dans le liu où j’ai l'habitude de me mettre au frais pendant l'été.

Cette lecture appelle quelques observations :

  1. Mistler n'a jamais été diplomate et encore moins attaché culturels. Pour cette bonne raison que nous que nous avons de attachés culturels depuis seulement l’après-guerre. Sachez en outre que cette fonctio a d ‘abord été appelée « attaché intellectuel » et que le mot culturel n'est entré dans l'usage français que depuis 1954.
  2. Il n’y a jamais eu de collaboration étroite enter Mistler et Echhardt qui se détestaient cordialement. Rappelez-vous que dans son Etelka, Mistler a présenté Eckhardt sous la dénomination : Professeur Szamár!
  3. Il n'y a jamais eu de « loge » de la Légation de France.
  4. Briand était président du conseil et non pas ministre des Affaeres Etrangères.
  5. L'histoire ce la comtesse qui se présente pour être "házvezető" est inventéé. C'était une brave grosse mère qui venait faire le ménage dans l'appartement meublé où il habitai et je peux vous garantir qu'elle n'avait rien d'aristoratique C'était une brave femme, un peu lavarde, qui m'a confié bien des choses Sur la vie intime de {Mistler|3923}.J'étais le seul Français auquel elle pouvait les dire.
  6. de Robien, qui était d'une famille de la noblesse de Normandie, était premier secrétaire d'ambassade et chargé d’affaires.
  7. Le père de Cheysson n'a jamais rien eu à faire à Budapest 'ni avant ni pendant ni après mon séjour à Pest.
  8. André Levai était à Vienne où je lui ai renctu souvent visite. Il était un ami de mon père et était né comme moi à Constantinople. Il avait épousé une Hongroise et avait quitté la Hongrie avant mon arrivée.
  9. Je n'ai pas connu d'Association de Littérature franco-hongroise mais une Association de l'amitié franco-hongroise.
  10. Doulcet était déjà parti de Budapest quand je suis arrivé le 1 lovembie 1923.
  11. Quant, aux aventures féminines, elles ontconsisté à fréquenter deux triols demi-mondaines dont l’une était autrichienne [ ?]. Avec elles, Mistler s’expliquait plus ou moins clairement dans un allemandd très approximatif. Plus d’une fois, il a fallu que je le dépanne de ce point de vue. Par ailleurs, je reconnais que c’étaient de jolies filles, passablement élégantes mais parfaitement incultes.
  12. Il qualitté Pest en jun 1945 et non pas en septembre 1944. Il a été remplacé par Jean Carrère. Son rappel à Paris a étét la conséquence qu ne démarche auprès du Quai d' Orsay du baron Korányi qui a avisé notre gouvernement qu'il était considéré comme persona non grata.
  13. Dans mes « Souvenirs de na vie hongroise », je n' naturellement pas évoqué certains détails concernant Mistler. Cela aurait l'allure d'un règlement de compte et rien ne m'est plus odieux.

    Mais puisque je viens de faire allusion à ces souvenirs, je dois vous faire part d'une mauvaise nouvelle. La maison d'édition à laquelle j'avais tout naturellement pensé ne veut pas les publier comme vous en jugerez par la photocopie ci-jointe. Comme la traduction de Rózsa Sándor ne leur a pas plu, je me demande si nous pavons pas affaire à un petit complet tel que nous en avons connu plusieurs.Il est évident que mes souvenirs sont gânants. Ils contiennent des informations inédites et ne sont pas tendres pour le gouvernement français. Plus grave encore, ils ne ménagent pas non plus certaisn « alliés » de l'époque, notammant Beneŝ et les Roumains. A propos dequels je remarquerai qu'ils sont en train de tenter une rentrée en France. Une coupure du Figaro, ci-jointe aussi, vous éclairera à ce sujet.

    Comme je viens de l'écrire à Corvina, il est urgent de trover un moyen de publier des ouvrages sur la Hongrie et â cet eff [ ?] il faut travailler en association avec un éditeur d'ici. Votre pays a une excellente image de marque en France. Il faut à tout prix la conserver.

    J'espère que ces lignes vous trouveront en bonne formel. Croyez-moi votre bien dévoué

    Aurélien Sauvageot