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Franco-Hungarian Literary Relations

SA023

13100 Aix en Provence, 1, avenue Maurice Blondel
Date: 22-06-1983
Language: French
Repository: Petőfi Museum of Literature
Document type: Typed letter
Publisher: Tüskés Anna (01-09-2017)
Folio number: 2

Mon cher ami,

[...] Pour cette raison, j’ai traduit Rózsa Sándor et auparavant obtenu de Gallimard qu’il publie Puszták népe qui a été le vrai succès littéraire hongrois sur la place de Paris. Vous me direz que plusieurs livres de Móricz n’ont eu aucun succès. Oui, mais ils avaient été massacrés par les traducteurs et cela est un désastre qui nuira longtemps à la littérature hongroise. Rappelons-nous que le « comte » Prozor a massacré Ibsen qui ne s’en est toujours pas relevé.

Puisqu’il est question de traduction, vous savez sans doute que « Les trois fils de Coeur-de-Pierre », réimprimés, viennent de sortir aux Publications Orientailstes de France dans leur collection « D’étranges pays ». Avec le concours du sous-secrétariat à la culture. J’aimerais bien voir sortir également le Rózsa Sándor mais je n’en ai plus aucune nouvelle. Pődör a-t-il fait envoyer le manuscrit ou plutôt la copie qu’il avait retrouvée du manuscrit à Mme S. Sieffert ? En tous cas, elle ne m’en a pas avisé.

Je pars en Languedoc le 5 juillet, si tout va bien et je pense y rester jusqu’à la mi-septembre, à moins d’événement contraire. Je suis promis de consacrer mon temps de relative tranquillité exculisvement à la rédaction de mes souvenirs de Hongrie. Je voudrais en terminer. Comme je vous l’ai écrit, ils sont destinés au public français et répondent à mon intention de faire connaître la civilisation hongroise. Ce sera un témoignange. Je ferai tout ce que je pourrai pour qu’il soit valable. Je ne dis pas « objectif » car nous savons qu’on n’est jamais vraiment objectif mais je tâcherai de faire en sorte qu’il soit véridique. Seulement, une faible voix ne saurait trop se faire entendre dans le tumulte qui nous assourdit tous. [...]

Par contre, je déplore qu’il ne soit toujours pas question de déléguer auprès de l’université de Provence I (ancienne faculté des lettres) un enseignant de hongrois, lecteur ou lectrice peu importe. Nous allons probablement avoir bientôt une lectrice finlandaise qui enseignera le finnois et trouvera l’appui de l’Institut Scandinave déjà existant et qui s’est très bien implanté. Nous avons des représentants de la Bulgarie et de la Roumanie. L’absence de la Hongrie dans la ville où se trouve une Fondation Vásárély confine au scandale. [...]