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Franco-Hungarian Literary Relations

GLV038

27, rue Surcouf Paris 7ème
14 Stafford Terrace London W8 Angleterre
Date: 15-12-1960
Language: French
Repository: Petőfi Museum of Literature
Document type: Typed letter
Publisher: Tüskés Anna (24-05-2017)
Folio number:

Mon cher Pali,

Je m’excuse de t’avoir laissé si longtemps sans nouvelles. J’ai passé presque tout le temps avec Aron et les deux autres ; avant leur venue j’ai dû mobiliser le tout Paris littéraire pour obtenir un visa d’un mois à Juhasz et à Ottlik, et ensuite je les ai pilotés dans Paris, jusqu’à un spectacle de strip-tease où je mettais les pied pour la première fois de ma vie. En fin de compte, Budapest n’a pas permis à nos deux amis de rester après le départ de la « délégation », et c’est le coeur lourd qu’ils ont dû reprendre le train. Toutefois on a promis à Ottlik qu’il pourrait revenir d’ici deux ou trois mois, pour collaborer à la traduction de son roman. A vrai dire, je n’y crois pas beaucoup.

Non, ne te figures pas que nous oublions l’affaire de Pen en exil. On continue de battre le fer tant qu’il est chaud, et même quand il est frois. Tigrid m’a appelé pour cette réception au Pen français dont tu as eu l’idée ; après sa conversation avec de Beer il ne m’a plus retéléphoné, je pense que de Beer n’en a pas voulu. A propos de de Beer, je l’ai vu au déjeuner organisé par le Pen français en l’honneur des écrivains hongrois où j’avais été invité par Tamasi ! C’était assez drôle ; il a été très poli, très aimable, mais je n’ai guère changé d’opinion sur lui.

Ta bibliographie est chez Javor, et tu auras très prochainement la traduction de ta conférence afin que tu aien le temps de t’en pénétrer. J’aurais fini de lire ton roman la semaine prochaine. Si tu peux faire quelque chose pour mon anthologie, j’en serais naturellement ravi ; il me reste désormais à peine une vingtaine de poèmes à faire traduire.

La prochaine fois je t’écrirai plus longuement, et d’ici là je t’embrasse affectueusement.

Laci