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Franco-Hungarian Literary Relations

FF011

49. Bd. Victor Hugo, Neuilly/Seine
Date: [?]
Language: French
Repository: Library Ferenc Fejtő, Fehérvárcsurgó
Document type: Typed letter
Publisher: Tüskés Anna (19-01-2018)
Folio number: 3

Curriculum vitae

Je suis né d’une famille de libraire et d’imprimeur. Mon père, Louis Fischel avait à Nagykanizsa, au Sud du Lac Balaton, une des plus grandes librairies de la province hongroise et une imprimerie où il publiait le Quotidien „Zala” et éditait des livres scolaires, ainsi que des livres de prière.

Après avoir enseigné dans une école privée, j’ai débuté dans la littérature et ai fondé, en 1935, avec l’écrivain Paul Ignotus (actuellement à Londres, où il dirige la Gazette Littérraire des écrivains hongrois en exil) et le poète Attila Jozsef (mort) la revue „Szép Szó” qui, devenant rapidement la revue la plus notoire du pays est entrée dans l’histoire de la littérature hongroise. En même temps, je travaillais de 1935 à 1938, à la fait la critique littéraire pour le quotidien „Népszava” et collaboré à de nombreux autres journaux et revues. C’est en 1935 que j’ai publié, aux Editions Pantheon mon premier livre, écrit en hongrois, sous le titre „Voyage sentimental.

J’ai gagné à cette époque environ 1.200 – 1.500 pengo par mois, ce qui représentait un certain standing, jeune marié sans enfant, j’avais un bel appartement de 3 pièces tout confort à la Place Tisza Kàlmàn, dans un nombreux voyages à l’étranger, en Yougoslavie, où mes études littéraires ont été également publiées, tounée de conférence, avec Paul Ignotus, en Tchécoslovaquie, lers d’un séjour en Autriche où j’ai travaillé dans les Archives pour préparer mon livre sur l’Empereur Joseph II que j’ai publié après la guerre seulement en France (Librairie Plon et en Allemagne (Köhler Verlag Stuttgart), puis à Paris pour l’exposition en 1937.

Je peux prouver avoir eu une certaine notoriété à cette époque en indiquant notamment, que Georg Lukàcs, dans une de ses études sur la littérature hongroise, écrites entre 1939-1941 (et publiées en Hongrie en 1945 sous le titre: „Responsabilité des cleres”, Szikra, 1945) où il parle longuement de notre revue, me vite plus de vingt fois et s’en prend notamment (du point de vue marxiste) à mon interprétation de Henri Heine. D’autre part je peu citer comme témoins de mes activités littéraires et de ma situation sociale entre 1935 et 1940, M. Dormandi (mon ancien éditeur) 24 Place Dauphine, Pris,. M. Paul Ignotus, co-directeur de „Szép szo”, 33 Prince of Wales Mansion Prince of Wales Drive, London S.W.LL, - M. Ladislas Farago, confrère, 44 av. Paul Fleury, Deuil La Barre (S.et O.), - Tibor Méray écrivain, 30 bis rue des Etamiets, Pontoise.

En mai 1938 je suis venu à Paris comme correspondant de notre revue, ainsi que du quotidien „Népszava”. J’avais un contrat afin d’écrire pour mon éditeur (M. Dormandi qui avait l’intention de publier également mon livre sur Joseph II) un livre sur Henri Heine, que l’agent littéraire Géza Strem (actuellement prof. d’Université en Californie) acheta d’avance pour la France.

Mes débuts parisiens s’annonçaient donc bien. J’ai louvé un bel appartement de 3 pièces, 24 Place des Vosges (actuellement appartement de Maitre Jean Follain, poète.) J’ai collaboré à la revue „Voies Européennes” publiée par Raymond Lyon, traduisais en hongrois J. Paul Sartre, Jules Romains, Marc Bernard, André Sainte-Lagüe, Maxence Van Der Meersch; fréquenté Géraud Jouve, Jacques Martain, Emmanuel Mounier, Georges Mandel, Daniel Mayer et participé, aux cotés du feu compte Michel Károlyi à l’Association des Amis Hongrois de la Liberté, en tant qu’une des personnalités dirigeantes de l’émigration. Hongroise. J’ai travaillé en outre à la rédaction d’un hebdomadaire hongrois fondé par M. Boros, sous l’égide du Ministre de l’Information française, le „Courrier de l’Occident”, écrit de nombreux articles pour l’agence Strem et „Opera Mundi” de M. Paul Winkler.

L’occupation de Paris, en m’obligeant de me réfugier dans le Lot, a mis fin à toutes ces activités que je n’ai pu reprendre qu’après la guerre.

J’ajoute seulement que je suis actuellement secrétaire général de rédaction à l’Agence France Presse, que j’ai publié de nombreux livres en France, Italie, Angle terre, Allemagne et aux Etats-Unis; je suis collaborateur permanent d’une trentaine de journaux et hebdomadaires français et étrangers.