Cher Monsieur Heltaï,

Je pensais avoir de vos nouvelles par José Germain; déjà Fortunat Strowski m’avait raconté sa rencontre avec vous, et j eme réjouissais de savoir bientôt ce que vous deveniez. Mais notre ami, que j’ai vu seulement ces jours ci, m’a dit avoir séjourné à Budapest sans le plaisir de s’entretenir avec vous, ce que je croyais impossible jusqu’à présent. Y aurait-il du changement en Hongrie intellectuelle? J’espère que vous êtes en bonne santé, ainsi que tous les vôtres?

A Paris, plus de nouvelles non plus de notre cher Pallos, que le cinématographe a, paraît-il, entièrement accaparé. J’ai vu une fois cette année {M. de Goellner.

Fin 1929, je vous ai adressé un livre, les Compagnons de la Vie de Bohème, histoire des héros de Murger, Mimi, Musette, Schaunard, etc. L’avez-vous reçu? Non, sans doute, car vous m’auriez certainement écrit; mais je supposais aussi que vous comptiez me voir à l’un de vos passages.

Si vous veniez à Paris, ne manquez point de m’en avertir! Vous savez que j’ai toujours le manuscrit de Family-Hôtel dans la traduction de {M. Glassner Assaudy|4742}. Peut-être publierons-nous cela un jour?

Adressez-moi quelques lignes, je Vous en prie, Cher Monsieur Heltaï; transmettez à Madame et à Mademoiselle Heltaï mes respectueux souvenirs, et croyez à la fidèle amitié de votre

Marius Boisson