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Franco-Hungarian Literary Relations

HJ103

12 Quai d’Orléans Paris, 4ème
Date: 01-03-1928
Language: French
Repository: Petőfi Museum of Literature
Document type: Letter written by hand
Publisher: Tüskés Anna (09-09-2017)
Folio number: 1

Cher Monsieur Heltaï,

Je suis bien en retard pour répondre à votre aimable lettre; ne m’en veuillez pas, je vous en prie, j’ai été assez souffrant cet hiver, et à deux reprises me suis soigné pour de la bronchite, ce qui m’a fait perdre beaucoup de temps.

C’est avec joie que j’accepte de Vous donner, de temps en temps, pour vos quotidiens, un article susceptible d’intéresser leurs lecteurs. Je suis vivement reconnaissant d’avoir songé à moi. Vous savez combien j’aime votre pays, ses écrivains et ses artistes. Quand nous nous rencontrerons, ˗ bientôt, je l’espère, ˗ nous parlerons de cela et le mettrons au point.

J’attendais impatiemment la visite de notre ami Pallos; je l’ai vu avant-hier, en bonne santé, bien qu’un peu pâli de l’accident qui lui est survenu. Il m’a annoncé que l’affaire du film était en effet réglée, qu'elle entrerait bientôt dans une phase active. J’en suis heureux pour vous, et pour notre éditeur, que pousse relancer le roman. A ce propos, il faut que je vous annonce le départ de M. Roches des éditions Bossard. Sur successeur, M. Bazin, était déjà son associé; il vous connaît bien et sans doute s’intéressera à Family-Hôtel. On m’a communiqué une lettre de vous, datée du 29 novembre, (à votre retour de Nice), où vous dites ce que vous pensez de ce roman, qui a un peu vieilli. Peu importe, il y aura, j'en suis certain, une manière de le présenter; et puis il se suffit, et je crois que cette affaire peut être engagée.

J’espère, cher Monsieur Heltaï et ami, que vous portez mieux maintenant, que Madame et Mademoiselle Heltaï sont, elles aussi, en bonne santé. Je vous suis gré de m’avoir fait l’honneur de me présenter à elles, et vous prie de me rappeler à leur souvenir, et de leur présenter mes respects. M. Pallos m’a fait entrevoir votre prochaine arrivée à Paris; laissez-moi compter sur votre visite, nous avons à parler, et sur cet espoir je vous quitte, cher Monsieur Heltaï, on vous serrant cordialement la main.

Marius Boisson