Cher Monsieur Heltaï & ami,

M. Pallos m’a appris en effet que vous aviez été souffrant, et ce m’est une grande joie d’apprendre, de vous-même, que votre santé est meilleure. Je forme des voeux pour votre complet rétablissement, et souhaite de vous voir bientôt, et bien portant.

Je n’ai pas encore eu l’honneur de Mme de Hidervary[?]; il va sans dire que je me mettrai à sa disposition et ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour faciliter ses démarches. Sur votre recommandation, ce ne me sera qu’un plaisir.

Pour votre roman Family-Hôtel, je suis tout prêt à lui assurer mes soins et à le faire connaître autant que je le pourrai. Ce que j’en ai lu est plein d’esprit et fort attrayant.

J’ai reçu, il y a trois ou quatre mois la visite de M. Glasner-Assaudy, qui m’a parlé de cette oeuvre; je lui aidit que la traduction, fort honnêtement faite, comportait encore des inégalités de stye et des obscurits qui rendaient le manuscrit, tel qu’il est, impossible pour le lecteur français. Je reverrai bien volontiers tout cela, et comme pour Monsieur Selfridge, vous pourriez le revoir vous-même en dernier lieu.

A bientôt, cher Monsieur Heltaï et ami; j’espère vous rencontrer à votre prochaine passage, et parler avec vous de tous les sujets qui nous intéressent.

Croyez à mon amitié dévouée

Marius Boisson