Cher Monsieur Heltaï,

J’ai appris votre départ par notre ami M. Roches, car je n’ai pas eu occasion de revoir M. Pallos. J’aurais tant voulu vous revoir! J’espère que la santé de votre petite fille ne vous donne plus d’inquiétudes? Le jour même où vous m’avez remis les premières chapîtres de Family-Hôtel, ils étaient lus; c’est fort intéressant, pleines d’observations spirituelles et charmantes, d’une philosophie très gaie et fort douce. J’attends la suite avec impatience, et dès que j’aurais achevé ce roman, nous corresponderions à son sujet.

Pour moi, j’attendrais toujours un mot de vous où votre passages à Comoedia; une semaine s’est échouée ainsi, je vous croyais toujours à Paris. Me voici par une quinzaine, surc ette belle Côte d’Azur où nous jouissons d’une température partiellement favorable.

Je vous souhaite bonne santé ainsi qu’aux vôtres, et en attendant une lettre de vous, vous présente, cher Monsieur Heltaï et ami, mon amical souvenir.

Marius Boisson