HJ016
Language: French
Repository: Petőfi Museum of Literature
Document type: Letter written by hand
Publisher: Tüskés Anna (22-08-2017)
Folio number: 2
Cher ami,
Vous avez peut-être appris par Denys Amiel le malheur qui nous a frappés en la mort de notre chère maman tant aimée.
Aux vieux amis nous n’avons pas voulu envoyer une simple lettre de faire part et pour écrire, les premiers temps nous n’en avions pas le courage.
Vous ne vous doutez sans doute pas combien les rares lettres que vous avez échangées ont fait plaisir à notre maman parce qu’elles venaient de son pays, elles étaient écrits en hongrois, par un ami qu’elle aimait, et à cause de tout cela, ces lettres évoquaient pour elle sa jeunesse, ses bons et douloureux souvenirs. Maman était restée très Hongroise et attachée à son pays. Jusqu’au dernier moment elle a conservé la jeunesse adorable de son coeur. Avec maman, nous perdons notre amie la plus sûre et la plus fidèle.
De charmants amis ont en l’idée de nous inviter chez eux à La Haye, Stefi et moi pour les fêtes. Nous avions grand besoin d’être soignées et choyées à notre tour. Stefi est déjà repartie en s’arrêtant à Bruxelles pour y voir ses deux fils qui ont 26 et 21 ans déjà. Je reste encore quelques jours à La Haye. Tout en visitant les autres coins si charmant de la Hollande, c’est à la Haye que se trouve mon quartier général. Puis je rentre à Paris, 16 rue Jacques Callot (VIe).
J’espère bien fort que vous ne vous souvenez seulement plus d’avoir été souffrant l’année dernière. Que celle de 1929 vous soit légère et douce et bonne sous tous les rapports.
Croyez, cher ami, à ma très cordiale amitié, votre dévoué Hélène Adorjan