IGY040
Language: French
Repository: Private ownership
Document type: Typed letter
Publisher: Tüskés Anna (10-11-2017)
Folio number: 1
Cher Monsieur Illyés,
J’ai retrouvé dans mes papier les poèmes d’Attila Jozsef, et vous les remettrai. Certains avaient été envoyés à Prudhommeaux pour parution dans des revues françaises. Je voulais le faire moi-même, mais Prud. a désiré se charger lui-même de la chose. Evidemment, nous pourrions donner de nouvelles pièces de ce poète, mais les poèmes de Radnoti que m’a montrés Miklos sont aussi excellents.
Je vois que vous vous faites quelques soucis pour Présence, et je comprends très bien vos difficultés et une certaine prudence qui est de rigueur dans toute l’entreprise. Vous pouvez être assuré (Miklos vous le dira sans doute aussi) que nous ne ferons rien qui puisse en quci que ce soit vous gêner ou gêner de vos collaborateurs hongrois, et que nous nous en tiendrons scupuleisement aux clauses de la Convention. Evidemment, le mieux serait que l’uh de nos amis communs (ou vous-même) puisse être en permanence à Genève pour assurer les contacts nécessaires. Mais si ce n’est pas possible pour les premiers mois, il est facile à mon sens de travailler par correspondance avec Budapest et Parts. Je m’en remettrai aussi volontiers aux avis de M. Oltvanyi, si vous pensez que nous puissions l’importuner avec ces questions.
Avec les éd. du Mont-Blanc, je pense que les choses peuvent s’organiser pour le mieux. Ce qui m’inquiète, c’est la possibilité de nouvelles démarches sur place à Budapest, et ainsi de nouveaux délais qui retarderaient la parution peut-être de plusieurs mois. Je crois qu’il faut préserver ce qu’il entre d’énergies morales et spirituelles dans la préparation d’une revue, et aussi la confiance des auteurs que nous avons touchés déjà. C’est pourquoi je n’ose trop me faire à l’idée d’un nouveau retard prolongé!
A vous, cher Monsieur Illyés, mes sentiments dévoués
P/S Mlle Altmann, qui est chargée pour mon bureau de certaines traductions du hongrois dans le domaine de la radiodiffusion, me dit qu’elle aimerait beaucoup maintenir sa collaboration à la Bibliothèque. Cela ne me regarde nullement, il va de soi, et je borne a vous faire part de ce voeu. Elle vous en a touché mot sans doute elle-même. Elle me paraît dévouée, et son concours pour le Bulletin mensuel de mon bureau nous est précieux.