BM033
Language: French
Repository: Petőfi Museum of Literature
Document type: Typed letter
Publisher: Tüskés Anna (25-10-2017)
Folio number: 1
Cher Monsieur,
J'ai reçu ces jours-ci votre lettre du 31 août et je vous en remercie. Dans quelques jours, part pour Budapest Mme Marguerite Oroszlany-Rosenberg, Hongroise d'origine, et qui fait Association. Je lui donne votre adresse et je la prie d' ller vous voir. Si possible faites-lui connaître auesi les personnalités que vous me nommez : elle restera quelques semaines en Hongrie et elle pourra nous rapporter photocopies des lettres de R., coupures journaux sur lui et en général toute documentation pouvant intéresser notre Association. Peut-être entre temps sera-t-il possible de retrouver d'anciens correspondants; en tout cas, elle pourra y aider. − Je demande aussi à Mme Oroszlany-Rosenberg de voir la maison d'éditions Dante, qui je crois existe toujours. Je suppose que c'est là que paraîtra votre traduction du « 14 Juillet » ?
Si au mornentdu départ de Mme O.R., l'Association en Hongrie est déjà fondée, j'aimerais que vous lui donniez la liste des personnes qui auront formé le premier noyau. Tout cela est très précieux pour nos Archives. Je voudrais que la Fondation R. R., dont le siége sera à Ste Geneviève, et qui sera le centre vital de l'Association, devienne en même temps qu'un noyau de culture mondiale, un lieu d'union de fratrernelle des hommes de bonne volonté de toutes races.
J'ai reçu de Paris, d'un certain M. Naja, il y a quelques semaines, une <...> lettre dont voici le texte :
« 19 juillet 1948 – Madame – Voulez-vous avoir l'obligeance de nous communiquer si les droits de représentation théâtrale de la pièce Juillet 14 (sic) de M. Romain Rolland sont libres pour la Hongrie ? »
Je lui ai répondu le 21 juillet : « Monsieur, Si un théàtre hongrois s'intresse à des pièces de R. R. il doit s'adresse à M. Leclerc, Sté des Compositeurs et Auteurs Dramatiques. C'est aussi à M. Leclerc que doit écrite tout agent étranger désiran <...>[ ?] s'occuper d'une pièce de mon mari dans son pays. En tout cas, je ne puis pas charger un agent habitant la France de pièces jouées dans des pays étrangers : cet agent serait obligé d'avoir à son tour un « sous-agent » et je trouve que cela complique beaucoup les choses.
Le 19 août, j'ai reçu de M. Leclerc, une lettre me disant : "Les éditions Nagel de Budapest me demandent l'autorisation de faire traduire et représenter en langue hongroise en Hongrie la pièce de M. Romain Rolland intitulée "14 Juillet"... »
Je lui ai répondu le 27 août :
« J'ai écrit à Budapest à un ami qui s'occupe de l'Assocciation des Amis de R.R. en Hongrie et qui m'avait prévenue il y a plus d'un mois qu'on projette à Budapest de jouer le 14 Juillet. Je lui demande des précisions sur les éditions Nagel. Je crains que ces éditions n' existent qu'à Paris. – Dès que j'aurai une réponse, je vous récrirai pour vous dire si je puis accepter l'offre que vous me transmettez. »
(L'ami dont je parle est vous ! Dites-moi donc s’il faut que j'accepte ce Nagel ou si l'on peut s'en passer.) Est-ce une proposition « honnête » et normale ou avons-nous à faire à un de ces « intermédiaires » qui veulent profiter du travail des autres.
J'espère que M. Thomas Major fera aussi partie de l’Association?
Je vous recommande en to ut cas les personnes suivantes à prévenir de la fondation de l'Association. Elles ont jadis exprimé leur sympathie pour R. et c'est Ferenc Hugai qui m'a envoyé leurs adresses : Mme Dora Káplàny : Budapest, Molnar-u.5 (professeur, elle a écrit dans le Liber Amicorum.)
M. Antoine Sikabonyi, Budapest 2 II. Fö-Ucca 69.1.1. Il a aussi écrit dans le Liber Amicorum et il a dit à F. Hugai qu'il veut être membre de l'Association.
Bien entendu il faut aussi demander à Hugai de faire partie du Comité. Il est dans une ville de province, mais c'est un vieux ami de R. qui avait pour lui une très grande sympathie et ce serait injuste de l'éliminer.
Il y a aussi le peintre ou dessinateur Pàl Varsanyi, qui m'a envoyé en octobre 47 un album d'eaux-fortes dédiées à R. (Pas pour le Comité mais comme membre). Je ne connais pas son adresse, c'est la légation de Hongrie qui m'a transmis son envoi.
Le Comte Karoly, Ambassadeur à Paris, est aussi un ancien ami de R.. Mais je ne puis lui demander moi-même de faire partie de l'Association : je ne sais si sa situation le lui permet et je le mettrais dans l'embarras s'il [ ?] n'était pas capable d'inviter mon invitation. Mais vous pourriez peut-être, dés que la Fondation sera faite, lui proposer de s'inscrire.
Je donnerai à Mme O.R. quelques extraits du Journal de R. relatifs à la Hongrie et je vous prie de voir avec elle s'il serait opportun d'en publier quelque chose dans un périodique au moment même où l'Association serait « lancée », pour intéresser les gens. On pourrait accompagner cette publication d'un petit texte pour expliquer les buts de l' Association.
Je vous remercie de tout ce que vous faites. J'espère que vous avez auprès de vous quelquex jeunex amis [ ?] qui vous aidera et que vous n'aurez que la direction et la supervision de l'activité de l'Association
Croyez je vous prie, cher Monsieur, à mes sentiments les plus amicaux.