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Franco-Hungarian Literary Relations

SGY025

Nice
Date: 08-08-1985
Language: French
Repository: Petőfi Museum of Literature
Document type: Letter written by hand
Publisher: Tüskés Anna (15-05-2017)
Folio number: 1

Mon cher Gyuri,

Ta lettre du 22 juillet m’est arrivée assez vite. Et c’est seulement aujourd’hui que je suis en mesure de t’en remercier et de t’y répondre. Il est vrai qu’en plus de la venue, alors que vous étiez encore à Nice, de ma cousine avec son mari et sa fille, qui m’avait forcé car c’était depuis longtemps fixé avec elle de vous demander de déménager, une sorte de raz de marie familial n’a cessé de m’atteindre pour ne cesser qu’aujourd’hui. Mais ce n’est pas l’unique raison. Tu regrettais de n’avoir pensé, alors que nous étions ensemble, à me parler d’un suggestion de ta part : ne serais-je pas disposé à écrire à propos de Kosztolányi dont tu sais que je l’ai aimé, non seulement comme homme mais comme écrivain dont j’ai traduit avec un grand plaisir d’abord pour l’ancienne Nouvelle Revue de Hongrie de Balogh ce merveilleux chapitre d’Esti Kornél le n° XIII consacré à la visite de cette « sorsüldözött özvegyet » qui nous avait servi maintes fois à Irène et à moi à donner ce nom à pas mal de femmes soit de notre connaissance, soit que nous apercevions dans la rue, et aussi la courte mais délicieuse nouvelle : « Omelette à Woburg », que j’ai relue il n’y a pas longtemps et plus tard à la demande de Gara pour son anthologie ces 2 poèmes qui sont de lui parmi les plus émouvants que je connaisse « Őszi reggeli » de Számadás et « Magánbeszéd » de Meztelenül.

Or j’ai lu entretemps dans le n° 7 julius de Kritika les articles sous la rubrique « Élő Kosztolányi » de Nemes Nagy Agnes et de Lengyel Balázs. Et je me suis persuadé de ce qu’il y avait là beaucoup plus que ce que je serais capable d’écrire susceptible d’intérêt.

Quand je pense à tout ce que continet d’essentiel et d’exprimé avec une large vue universelle des questions ton « Philoktétész sebe » que j’ai tout le temps sur ma table et dont je lis régulièrement quelques pages, je sais trop bien ce dont je suis capable pour ne pas juger que cela n’aurait aucun sens. Ce n’est donc pas parce que le délai dont tu parlais ne serait pas suffisant, c’est une simple constation d’impossibilité de ma part.

En ce qui concerne Diener Péter, je n’ai pas eu de nouvelles depuis son coup de téléphone relatif à ses ennuis de santé. De toute façon il m’avait écrit bien auparavant qu’il comptait aller à Budapest en septembre. S’il va assez bien pour partir vous le verrez certainement.

Rosanna doit être déjà à Budapest, je pense.

Je sais que vous comptez partir bientôt.

Mon cher Gyuri, ma chère Anna, je vous embrasse affectueusement tous les deux

François