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Franco-Hungarian Literary Relations

SGY008

Nice
Date: 16-02-1975
Language: French
Repository: Petőfi Museum of Literature
Document type: Letter written by hand
Publisher: Tüskés Anna (15-05-2017)
Folio number: 1

Mon cher Georges,

L’envoi du « A mesek könyve » dont Irene et moi te remercions de tout coeur nous a fait doublement plaisir. D’une part il nous permettait de lire beaucoup de fables que nous ne connaissions pas et de l’autre de voir de tout près à quel pointvous aviez réussi Guillevic et toi à donner en français le miraculeux équivalent de ton texte et de ton génie poétique, au point que rien ne s’est perdu en passant d’une langue à l’autre. Ces fables ne sont pas seulement d’une beauté d’[ ?]speration et d’écriture qui nous ravit mais elles sont, en plus, extrèmement é[ ??]vautes sur plusieurs plans, elles représentent sous tous les aspects humains et artistiques que te caracterisent, [ ?] sensibilité, culture, vision impressionnante des choses et des événements. J’ai été ainsiqu’Irène, particulièrement heureux de voir parmi ceux auxquels certaines sont dédiées les noms de Vas Pista et de Szánto Piroska que nous chérissons tendrement. Au reste, il me serait impossible de t’énumérer auxquelles des fables vont mes préférences et celle d’Irène. Elles sont, à la fois, si varièes, si personellement attachantes qu’il ne peut s’agir que d’une préférence d’un soir ou d’un après-midi de lecture, d’une heure où telle ou telle nous touche plus et de nouvelles découvertes à chaque lecture.

Sur la demande d’Arland, je viens d’écrire un papier sur la situation de la poésie hongoise. J’y cite, à plusierus reprises, ton nom et j’ai tenu à y parler du recueil posthume de Devecsery Gabi que tu m’avais donné quand j’étais chez toi à Buda. Mais tu sais que la place dans le N.R.F. est limitée. J’espère qu’on ne fera pas trop de coupures et que je n’ai pas dit trop de bêtises.

J’espère être encore en mes tires, plus tard d’écrire de nouvelle chroniques, sur l’essai, le roman, les nouvelles, le théâtre. Mais il faudra pour cela que je sois en possession d’un matériel suffisant. Dobossy Laci, dans la mesure où il l’a, vinet gentiment à mon aide. Mais il n’a souvent pas ce qu’il faudrait. Mon cher Georges, pour toi et pour ta femme toutes mes affectueuse pensées. Nous t’embrassons fort

François