Cher Camarade,

Il faut que je vous demande de m’excuser !

Il m’a été un grand honneur quand, pendant votre séjour à Budapest, vous m’avez offert de mettre à ma disposition quelques pages de la revue Europe, en me demandant un article à écrire pour le numéro « La femme », avec le sujet « La femme dans l’oeuvre d’Anatole France ». Vous ne vous pouvez pas imaginer la joie avec laquelle je me suis mis à ce travail, après avoir terminé ma monographie sur Anatole France. Cependant mes devoirs à la rédaction de l’hebdomadaire « Magyarorszag » m’obligent à faire un voyage à Moscou, obligation qui m’est d’ailleurs très agréable et que je l’aime bien, mais qui, par ses préparations m’a empeché d’écrire l’article à la date que vous m’avez bien voulue de fixer.

Ainsi, avec un regret infini, je vous demande de m’excuser de ne vous pas envoyer l’article sur Anatole France, que je ne pourrai pas finir avant la fin d’année.

J’espère que vous ne me retirer pas votre compréhension et resterez sans rencune. J’espère aussi que ce retard si regrettable ne vous empechera, dans l’avenir, de savir que je reste très volontierement à votre disposition, et vous me ferez un grand honneur si, au cours de l’année prochaine, à une autre occasion, vous m’ouvriez la possibilité de me faire connaître dans la revue Europe.

Je vous prie, cher Camarade, de bien vouloir accepter mes excuses, et agréer l’expression de ma considération la plus haute.

André Murányi-Kovács