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Franco-Hungarian Literary Relations

KT03

Budapest
Sorbonne, Paris
Date: 23-06-1960
Language: French
Repository: Hungarian Academy of Sciences, Institute for Literary Studies
Document type: Typed letter
Publisher: Tüskés Anna (29-09-2018)
Folio number: 1

Monsieur le Professeur,

Permettez moi de Vous exprimer encore une fois – quoiqu'un peu tard – mes sincères remerciements pour votre assistance à la discussion de mon étude sur la littérature baroque hongroise. L'opinion que vous avez formulée sur la question était de haut intérêt, elle éveilla la curiosité de tous mes collaborateurs et savants qui y étaient présents. Je vous suis, Monsieur le Professeur, d'autant plus reconaissant que vous avez lu mon étude sur ce problème assez compliqué de la littérature hongroise, et que ce fait Vous donna lieu à nous rendre compte des résultats très intéressante et très nombreux des recherches internationales relatives au baroque, et avant tout à faire connaïtre votre propre point de vue.

Je voudrais bien me prendre la liberté de répondre à une seule remarque que vous avez faite sur mon étude. Vous avez exposé que Vous ne jugiez pas bon de traiter le baroque comme l'exigence d'une classe sociale, au lieu de l'envisager coume satisfaction de ses prétentions. Vous avez complètement raison quand vous soulignez que ce sont deux choses différentes, mais j'ose croire qu'à propos du baroque on peut en parler dans le double sens du mot : le baroque donna satisfaction aux exigences spontanées, mais en même temps certaines couches de la société en avaient besoin ; on y est arrivé spontanément, mais on y tendait consciemment aussi. Dans mon étude j'essayais de faire voir ce double point de vue. Peut-être ai-je souligné plus qu'il n'aurait fallu les tendences conscientes, les besoins de l'aristocratie hongroise.

Malheureusement je n'avais pas de temps de corriger la traduction française de mon étude avant de Vous la présenter ayant à peine une demie heure pour la relire avant de Vous la faire parvenir. J'ai constaté avec regret après que la traduction était assez faible. Il y étaient beaucoup de fautes et de malentendus; en transformant mes phrases longues et surchargées du hongrois en français, souvent le point, l'essentiel de phrase se perdit. Je voudrais bien, Monsieur le Professeur, posséder votre excuse à cause de cette grande faute.

En relisant votre précieux livre, comme en écoutant votre discours brillant je sentais bien l'importance que Rome jouait dans vos recherches relatives au baroque. Sans doute, ce sont les expériences de Rome qui entre autres me rendaient vos analyses si attrayant. Ma curiosité pour le baroque se déploya il y a longtemps a l'occasion d'un long séjour à Rome. Après un intervalle de 12 ans j'aurais bientôt l'occasion de revoir cette ville magnifique. Devant la Sainte Thérèse de Bernini, Saint'Andrea della Valle je penserai sûrement à vos paroles si intéressantes et pleines d'enseignements.

Veuillez bien recevoir, Monsieur le Professeur, l'expression de mes sentiments les plus distinguéss et mes hommages les plus respectueux.

Tibor Klaniczay