NNA048
Language: French
Repository: Petőfi Museum of Literature
Document type: Letter written by hand
Publisher: Tüskés Anna (13-05-2017)
Folio number: 2
Agnès ma chère Agnès et toi notre cher Balázs
D’abord je vous embrasse tous les deux, nous vous embrassons comme il y a six ans, mais c’était [ ?] soir samedi, nous étions allés paaer la soirée avec vous, il y avait du café et puis ta guitare beaucoup d’images couvrant les murs comme des broderies dans l’ombre – et c’était beau – et ces images d’arbres – tes arbres qui trottent dans mon imagination depuis que tu les as écrits.
Deuxièmement nous allons à Budapest bientôt – ça c’est la joie à venir – avec un peu de crainte et tremblement ! parce que nous nous demandons si vous serez là et que j’aurais dû vous écrire il y a des semaines pour vous le dire – mais je n’ai jamais un instant – et maintenant nous avons peu d’arriver à Budapest et de ne trouver personne – nous partons de Londres le dimanche 21 avec l’auto sur le train pour Salzbourg – le lundi 22 nous prenons immédiatement la route pour Budapest dans l’espoir d’arriver le soir même – sinon ce sera le 23 dans la journée. Nous espérions un peu pouvoir habiter dans la vieille maison d’Uri utca mais ce sera sans doute impossible – alors nous demanderons aux amis s’ils peuvent nous prêter uns surface plate – pas forcément un lit – juste l’espace pour nous érirer. J’ai écrit aujourd’hui même aux Mólnar (elle était l’institutrice des enfants à Budapest) – Sziklai S. u. 6/b tel 160929 mais elle sera juste partie pour l’Angleterre et Jozsef aura la charge de sa vieille mère, je ne sais pas s’il pourra nous trouver la surface plate où dormir le pauvre ! Leur fille Kádai Zsuzsa pourra peut-être offrir un endroit pour dormir à Madeleine – si elle est à Budapest. Alors puis-je vous faire une prière, si ce n’est pas trop compliqué pour vous, pourriez-vous téléphoner aux Molnárék ( !!) et voir si entre vous, vous pourrez nous coher ( ?) dans un coin, sans que cela casse la tête à personne. Pas question de sortir les draps couvertures et de faire tout un remne ( ?)-ménage pour nous – cela nous gênerait beaucoup. Et si c’est impossible ou simplement difficile – ou simplement si vous n’êtes pas là à cette période – nous irons à l’hôtel – et là encore vous pourriez peut-être nous aider à trouver une chambre – pas chère – pas au Gellert !!! Nous resterons à Budapest 3 ou 4 jours – nous voulons nourrir nos nostalgie – revoir des paysages et surtout des amis – surtout s’il vous plaît aucune organisation. Nous vous emmènerons manger quelque part – mais nous voulons seulement vous revoir – c’est pour cela que nousvenons – vous n’avez pas idée de mon impatience. Après Budapest nous irons dans le quartier Balaton – Pista Örkény nous a offert d’utiliser son appartement près de Balatonfüred – de là nous pourrons aller voir les amis qui seont dans leurs quartiers d’été autout du lac – et si vous deux n’êtes pas à Budapest le ciel fera peut-être que vous soyez à Szigliget et alors nous vous verrons là. Nous ne pourrons hélas rester que une semaine en tout – il faut aller en France voir mes parents – en route nous arrêter un jour voir ma soeur en Piemont – et les vacances sont brèves.
Autre question très importante : s’il vous plaît dites-nous ce que nous pourrions vous apporter qui vous serait utile ou agréable. Je vous en supplie faites-moi des suggestions – cela me simplifiera la vie – sinon je vais apporter des sotises inutiles que je n’aurai même pas le temps de choisir joliment parce que je travaille jusqu’au 14 juillet. Tous les deux s’il vous plaît – je ne vous demande pas d’écrire de vraie lettre – simplement une carte avec deux ou trois mots de desiderata !
Agnès ma belle, ta lettre après le retout de Richard m’a comblé de joie. Je la conserve et si tu m’as gardé le numéro d’arion je le prendrai à Budapest – j’y tiens beaucoup – et je garderai dedans tes lettres. Je n’ai jamais le temps de lire – parfoir je cherche un livre dont les enfants ont besoin. Hier je suis tombée sur René Char (en cherchant pour Christophe la Poétique d’Aristote !!) j’ai relu quelques vers – et j’ai pensé à toi. J’oubliais de vous dire : nous venons Richard et moi avec Madeleine – Christophe reste ici : il veut prendre un travail manuel – pour l’esérience – pendant un mois et aussi essayer d’écrire quelque chose qui le tracasse depuis longtemps – et il faut être seul. Il voudra aller à Budapest seul plus tard.
Je suis très inquiète pour Alaine – malade – et Miklós parti – si elle allait mieux et qu’elle soit à Budapest pourriez-vous lui dire que nous voudrions tant la voir – Madeleine serait navrée si elle ne la voyait pas, et nous, n’en parlons pas – je lui envoie une carte et aussi à {Pista Vas et Piroska.
Quelqu’un que nous voudrions beaucoup avoir si elle est à Budapest c’est Piri, ta merveilleuse soeur, Balázs – nous avions beaucoup ri ensemble quand elle était ici.
Il faut que je m’arrête ici sans quoi mes lettres pour Budapest ne partiront jamais.
J’attends seulement deux mots de vous pour me dire ce que je pourrais vous apporter, s’il vous plaît.
Je vous embrasse tous les deux, et je prie tous saints et les diable que vous soyez soit à Buda soit au Balaton pendant que nous serons en Hongrie.