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Franco-Hungarian Literary Relations

NNA007

Budapest
Paris
Date: 01-10-1962
Language: French
Repository: Petőfi Museum of Literature
Document type: Draft
Publisher: Tüskés Anna (21-04-2017)
Folio number: 1

Cher André Frénaud,

J’ai reçu votre lettre aimable et je me réjouis beaucoup de votre opinion de l’Anthologie de la poésie hongroise. Mais la plus grande joie était pour moi, que vous avez témoigné des attentions à la traduction de vos poèmes. Je voudrais vous remercier pour votre aide amicale.

Comme vous avez raison ! Il aurait fallu traduire pour la première fois « Ou est mon pays. » J’ai traduit six poèmes de vous ; on a choisi « Armoirie pour une arrivée le jour de la fête des rois ». Parce que la dose est faite, deux poèmes de vous viennent de paraître dans la revue « Nagyvilág ». L’autre poème publié (l’autre Rois mages) est traduit par le poète et traducteur György Rába, qui s’occupait aussi de votre poésie et dont le travail j’estime beaucoup. Le résultat, quant à la quantité, n’est pas magnifique, mais quand même plus que rien. Votre petite biographie (à la fin de la revue) est écrite d’un ton heureux et la rédaction ne se ferma pas d’une publication nouvelle. Enfin je suis heureuse, que je peux vous saluer comme un auteur hongrois. Aussitôt que possible je vous enverrai ce numéro de la revue.

Quant à mon voyage, j’espère bien que je puisse arriver à Paris au mois décembre. J’irais comme le membre d’une certaine délégation d’écrivains et mon mari comme un homme privé. C’est notre projet en ce moment-là ; je serais très heureuse de vous rencontrer de nouveau et de parler de la nature de votre poésie – le mot dit peut exprimer mieux l’évênement vécu en une langue étrangeère. J’aimais beaucoup cette « Armoirie », le poème parle du bonheur, mais la voix, la mélodie est mélancolique. La forme (de versification) ne cause pas des difficultés, mais, je cherchais longtemps la possibilité de l’expression de votre pureté profonde et tendre de cette mélancolie (quelque fois sereine) dont le ton très délicat n’existe pas dans la poésie hongroise.

Je voudrais remercier encore une fois pour votre amabilité, j’ai profité et je vais profiter de vos indications et croyez, cher André Frénaud, à toute ma considération et à toute ma sympathie.